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Histoire de la pride

1 Juin 2020 , Rédigé par Gabryel Cenatiempo

 

Relater l’histoire des Gaypride  en ce premier jour du mois des marches des fiertés n’est pas toujours évident. Cette histoire est perçue différemment selon les pays, les médias et même le monde associatif. Mais il y a des faits historiques qui sont communs à tous et toutes.

Précision utile sur l’utilisation du terme « Gaypride ». Nous l’utilisons comme définition générique et désigne à la fois « Pride » ou « Marche des Fiertés » termes utilisées.
D’où vient la Gay Pride?
Pour comprendre pourquoi la communauté LGBTIQ+ marche chaque année, il faut faire un bond dans le temps, en 1969 à New York, aux États-Unis. L’homosexualité est alors carrément interdite. Pour vivre librement, les personnes homosexuelles se réunissent dans des bars contrôlés par la mafia (société criminelle) qui les protège.

La nuit du 28 juin 1969, la police fait irruption (entre) dans le bar Stonewall Inn à New York et arrête plusieurs individus, parce qu’ils sont homosexuels. Mais cette fois, des hommes et des femmes homosexuels refusent de partir et se rassemblent devant le bar. La situation dégénère (s’aggrave) et des bagarres ont lieu. Finalement, 13 personnes sont arrêtées.

C’est la première fois que des personnes homosexuelles se rebellent ensemble contre la police et les discriminations.

Ces affrontements ne seront pas vains car, un an plus tard, 2000 manifestants défilent à New York pour rappeler cet événement. C’est la toute première Gay Pride

Lorsque la première marche est organisée à New York, la principale organisation homosexuelle qui existe en France, Arcadie, défend des principes de respectabilité et de discrétion diamétralement opposés à cette démarche. En mars 1971, son président participe à une émission de radio de Menie Grégoire sur R.T.L., qui est bruyamment interrompue par des lesbiennes féministes en rupture avec l'association. Dans les jours qui suivent, les mêmes créent le Front homosexuel d'action révolutionnaire (F.H.A.R.), ouvrant la phase « révolutionnaire » de l'histoire du mouvement homosexuel français. Quelques semaines plus tard, les militants du F.H.A.R. s'attirent les foudres de la gauche partisane et syndicale en participant au défilé du 1er-Mai sous des formes jugées outrancières : c'est l'occasion de l'entrée en scène des Gazolines, la frange radicale du F.H.A.R. composée de « folles » et autres personnages défiant les catégories de genre. Chaque année désormais, durant la décennie de 1970, les homosexuels intégreront le défilé au côté des féministes, à l'initiative du F.H.A.R. puis du Groupe de libération homosexuel (G.L.H.).

La première manifestation française exclusivement homosexuelle se déroule à Paris le 25 juin 1977, à l'appel du Mouvement de libération des femmes (M.L.F.) et du G.L.H., en soutien aux homosexuels américains qui affrontent alors la campagne anti-homosexuelle d'un groupe chrétien mené par une célébrité éphémère, la chanteuse Anita Bryant. Puis, en 1979, est organisée une marche homosexuelle qu'on peut considérer comme la première Gay Pride française, qui devient dès lors annuelle. Ainsi, près de dix années séparent la création de la manifestation à New York et son apparition en France, qui s'effectue dans un contexte de transition. Tout d'abord, au niveau politique, puisqu'on assiste à la montée du Parti socialiste dès les élections législatives de 1978. Ensuite, au niveau de l'espace des mobilisations, car si le G.L.H. s'éteint déjà, de nouveaux acteurs émergent.
Le drapeau arc-en-ciel

Rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet. Ce sont les couleurs du drapeau LGBT. Toutes ces couleurs représentent la diversité des orientations sexuelles (attirance pour le même sexe que le sien, le sexe opposé ou les deux sexes) et la tolérance. Il faut aussi se rappeler que le port de couleurs vives a longtemps été un moyen pour les homosexuels de se reconnaître dans la rue, quand l’homosexualité était encore interdite.

L’homme à l’origine du drapeau, c’est Gilbert Baker, un activiste (défenseur) américain des droits des homosexuels. Il explique qu’il voulait créer un symbole d’inclusion dans lequel chacun puisse se reconnaître. Pari gagné : le drapeau arc-en-ciel est devenu un symbole universellement reconnu.

 

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